One people, one planet

One people, one planet

Le drame de l’environnement et les inégalités croissantes sont un constat acquis, estime Cédric du Monceau, directeur duforum international « One People, One Planet ». L’heure est maintenant au comment. Comment notre planète, dont on est occupé à manger le capital, pourra-t-elle un jour accueillir 9 milliards d’individus et comment répartir les richesses entre eux?

Environ 200 personnes par jour ont participé à la rencontre “One people, One planet” à Louvain-la-Neuve, du 25 au 29 août. Ce forum participatif – 70 heures d’ateliers – a réuni les acteurs de la gouvernance publique, les organisations citoyennes, les entreprises privées et les citoyens de différentes générations. Il s’agissait d’élaborer une vision alternative et commune du monde. En effet, « nous sommes passés du débat environnemental au débat de société« , explique Stéphane Vanden Eede, un des organisateurs.

La participation de l’Université des Aînés était le signe du rôle important des grands-parents en contact privilégié avec leurs petits-enfants. Dans la conférence inaugurale, Albert Jacquard avait d’ailleurs appelé de ses vœux le passage d’une éducation à la compétitivité à une éducation à l’émulation, où l’autre est un stimulant pour me dépasser. Participaient aussi à ces journées le Sycomore présentant l’exposition de la Fondation Éthique planétaire de Hans Küng, la Maison du développement durable d’Ottignies-LLN et encore l’UWC, United World Colleges, ces écoles internationales offrant, dans plus de 130 pays, un programme pré-universitaire de deux ans.

Philippe Maystadt, président de la Banque européenne d’investissement, en conclusion, a invité à jeter des ponts entre les trois sphères de la finance, de l’économie et de l’écologie et à inverser leur rapport. Il faut partir de l’écologiequi nous concerne tous et non de la finance, qui ne profite qu’à quelques-uns. Il a plaidé pour une « régulation forte et cohérente » à laquelle aucun marché, aucun produit, aucun acteur ne puissent échapper. Il a aussi demandé que, dans le calcul du PIB, on monétarise les différentes pollutions, car elles ont un coût. Il ne faudrait pas que « les profits soient privatisés et les nuisances communautarisées« .

Clôturant ce Forum, Cédric du Monceau, concepteur de l’événement, a souligné l’importance du développement personnel nourri par les spiritualités et religions, pour permettre aux citoyens d’aujourd’hui de prendre le chemin de la modération. Le changement de paradigme attendu n’ira pas sans « sacrifices« . (CtB/CD)