La mobilité, préoccupation majeure en Brabant wallon

La mobilité, préoccupation majeure en Brabant wallon

Le cdH du Brabant wallon, par la voix de ses mandataires Benoît Thoreau (Wavre), Cédric du Monceau (Ottignies-Louvain-la-Neuve), Olivier Vanham (Braine-l’Alleud) et Bernard Catala (Waterloo), dresse la liste des solutions qu’il propose en matière de mobilité pour les quatre communes les plus peuplées de la province, pour l’occasion rassemblées en deux pôles.

D’une part le pôle Braine-l’Alleud-Waterloo, d’autre part le pôle Wavre-Ottignies-Louvain-la-Neuve.

«Bien conscients des problèmes que rencontrent quotidiennement les habitants, nous avons analysé les investissements actuellement prévus et aussi étudié d’autres pistes pour améliorer la situation. La mobilité est une préoccupation majeure des Brabançons wallons. Au cdH, on en a fait depuis des lustres une de nos priorités. Nous avons été à l’origine du lancement du plan provincial de mobilité. Celui-ci a précisément mis en évidence ces deux pôles majeurs, Braine-l’Alleud-Waterloo et Wavre-Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui pèsent un tiers de la population de la province. Une partie des projets que nous défendons s’inscrivent certes déjà dans le cadre du plan d’infrastructures 2016-2019 du ministre cdH Maxime Prévot. Mais on a aussi souhaité réfléchir au-delà de 2019. Améliorer la mobilité est primordial pour le Brabant wallon s’il veut capter la valeur ajoutée que représentent Bruxelles et la Flandre»,estiment les quatre mandataires humanistes.

Braine-l’Alleud: relier enfin la N5 et la N27

Une des pistes défendues par le cdH est la concrétisation, projet dont on parle depuis des lustres, du contournement sud du champ de bataille de 1815.

«Cette liaison entre la N5 et la N27 est prévue depuis la fermeture à la circulation de la Route du Lion, au pied de la butte», constate Olivier Vanham.

Le bureau d’études C2 Project de Lasne a été désigné pour réaliser le tracé de la future route de contournement et ce travail est à présent présenté aux Communes concernées, Lasne et Braine-l’Alleud.

Avec le projet de contournement ouest porté par la Commune de Braine-l’Alleud, on disposera donc d’une liaison depuis la chaussée de Charleroi à Lasne jusqu’à la chaussée de Tubize à Braine-l’Alleud.

Olivier Vanham évoque aussi le réaménagement des carrefours de la chaussée de Nivelles avec l’avenue Victor Hugo et la Route du Lion (800 000€ prévus au sein du Plan Infrastructures 2016-2019). «Les feux doivent être adaptés. Le revêtement va être refait depuis le rond-point de Mont-Saint-Jean jusqu’au carrefour de la Route du Lion. Des pistes cyclables seront aussi créées. Ces aménagements sont essentiels car la zone va se développer avec le PCA Merbraine et le Delhaize de l’avenue Victor Hugo. L’adjudication des travaux est prévue cette année avec un chantier en 2018. En ce qui concerne la chaussée de Nivelles, le cdH propose aussi que les pistes cyclables prévues depuis Mont-Saint-Jean se prolongent carrément jusqu’à Nivelles, via Lillois.»

Waterloo: un contournement nord?

En ce qui concerne Waterloo, Bernard Catala constate que le projet adopté pour le rond-point ovale (700 000€ financés par la Région) prévu sur la N5 à proximité du projet Bix (rénovation du site du Carrefour de Mont-Saint-Jean) fait l’objet de recours de la part de commerces riverains.

«Profitons-en pour revoir le dossier en demandant une sortie supplémentaire du ring dans le sens de Groenendael vers le futur nouveau rond-point. Cette nouvelle bretelle de sortie passerait derrière le nouveau centre commercial Bix. Les usagers venant de Groenendael par le ring pourraient rejoindre directement la N5 vers Genappe sans passer par l’actuel rond-point de Mont-Saint-Jean, qui est encombré.»

30 millions pour le contournement nord

Autre suggestion: désengorger Waterloo en réalisant un contournement nord (et donc dans le sud de Rhode-Saint-Genèse). Une idée déjà évoquée à diverses reprises dans le passé.

«Un important trafic de transit passe par Waterloo. Un contournement nord de Waterloo (ou sud de Rhode) entre la N5 et le ring (à la hauteur de la sortie Derscheid-Knokke-Out) pourrait être créé en déblais à travers champs sur Waterloo et sous la forêt de Soignes. Un projet qui pourrait certes avoisiner les 30 millions d’euros», concède Bernard Catala.

Remettre la N5 à quatre bandes entre Waterloo et Genappe

Dans le passé, la chaussée de Charleroi (N5) était à quatre bandes. Une proposition du cdH est précisément de replacer la N5 en voie à quatre bandes entre Waterloo et Genappe. « Deux bandes seraient réservées pour les transports en commun et les tracteurs, avec en outre une piste cyclable. Outre une bonne sécurisation de la N5, cet aménagement permettrait de rendre plus rapide la liaison en bus entre le pôle Braine-l’Alleud-Waterloo et le pôle Ottignies-Louvain-la-Neuve-Wavre », estiment les humanistes. 

Wavre: enterrer la ligne 139?

«Il faut améliorer l’accès à GSK, remarque Benoît Thoreau en ce qui concerne Wavre. La mise à quatre bandes de la chaussée des Collines entre le giratoire avec la N4 et GSK est en cours de réalisation et reprise dans le Plan 2016-2019 pour 1,8 million. En ce qui concerne l’aménagement de la sortie 5 (Bierges) de la E411, le projet est aussi repris dans le Plan (7,3 millions). Suite à notre demande, ce projet comportera aussi la création d’un parking avec kiss & ride à la station-service, permettant aux parents de déposer les élèves de l’École du Verseau, qui n’est qu’à 200 mètres, et la création d’un parking de covoiturage.»

Quant à la création du contournement nord? «On a des doutes au sein du cdH. Ce sera cher (15 millions) et peut-être inutile. On doit d’abord mener à terme la mise à quatre bandes de la chaussée des Collines et l’aménagement de la sortie Bierges. Ce sera peut-être suffisant. Commençons par voir.»

Par contre, une priorité est pour le mandataire la suppression d’un maximum des passages à niveau actuels. «Wavre est coupée en deux par la ligne 139. On ne peut la franchir que par deux ponts (E411 et pont des Amours). En journée, les huit passages à niveau sont fermés un tiers du temps. Infrabel étudie actuellement la possibilité de créer des ponts ou des tunnels en regroupant les travaux sur quatre secteurs. Le cdH a une idée plus radicale: enterrer la ligne de chemin de fer sur un kilomètre depuis la E411, ce qui permettra aussi de libérer des surfaces foncières. Les inconvénients sont bien sûr la difficulté de mise en œuvre et le coût, évalué à 200 millions. Mais qu’est-ce par rapport aux prix des gares de Liège et Mons? On demande donc à Infrabel une étude sur notre suggestion, qui pourrait aussi être appuyée par des fonds européens.»

Ottignies-LLN: un pont de Masaya? 

«Un budget de 10,7 millions est réservé pour permettre un accès direct à l’E411 vers le parking RER de LLN. Mais cet accès ne donnera pas accès à la ZACC économique qui reste à construire entre la N4 et l’E411, constate Cédric du Monceau. Il faut finaliser le raccordement N25-E411 (estimation 4 millions), car le rond-point de Corbais sur la N4 est souvent saturé. Les automobilistes engorgent alors l’échangeur de LLN qui est vital pour les écoles, les commerces, les bureaux et les gares SNCB et TEC. Il faut aussi finaliser le raccordement de la chaussée de Bruxelles à la N25, sur Court-Saint-Étienne. Cette future voirie n’est toujours pas budgétée, alors que l’échangeur de la N25 est réalisé. Il faut aussi élaborer le tracé et effectuer les réservations foncières pour raccorder Mousty et la N25. Les désenclavements de Mousty et du secteur de Franquenies doivent être étudiés rapidement étant donné qu’on projette d’augmenter l’activité au Bois des Rêves et qu’il y a un gros potentiel d’urbanisation de CP Bourg principalement sur Court et sur le site des Bétons Lemaire (7 ha) près de la gare de Mousty.»

Autre proposition: créer un pont routier dit de Masaya qui enjamberait les voies à l’arrière de la gare d’Ottignies. «Le plateau Céroux-Pinchart-Limelette se densifie et la seule solution pour aller vers l’E411 est un petit tunnel sous le chemin de fer. La gare d’Ottignies est un lieu stratégique pour l’avenir, d’autant plus qu’elle est voisine de plus de 20 ha qui peuvent être urbanisés. Un master plan réalisé avec la SNCB montre d’ailleurs ce potentiel…» Le financement du pont «pourrait se faire en partie via des charges d’urbanisme portant sur des projets aux alentours de la gare.»

Source : https://www.lavenir.net