RER: «Non, non, rien n’a changé», clame le cdH

RER: «Non, non, rien n’a changé», clame le cdH

Malgré l’arrivée au fédéral de François Bellot (MR) au portefeuille de la Mobilité, rien n’a changé en ce qui concerne le RER, regrette le cdH.

Le cdH du Brabant wallon estime que, malgré l’arrivée du nouveau ministre de la Mobilité François Bellot (MR), rien n’a changé en ce qui concerne le dossier du RER en Brabant wallon. C’est le constat qu’ont dressé vendredi à La Hulpe Philippe Matthis, Cédric du Monceau et Benoît Thoreau.

«On perçoit bien que dès son arrivée le ministre a eu pour mission d’éteindre les incendies allumés et entretenus par Jacqueline Galant (MR), indique Philippe Matthis. Ses déclarations ont été très nettes: oui le gouvernement achèvera le RER, oui la mise à 4 voies des lignes 124 et 161 sera réalisée. Le ministre propose de réaliser à l’horizon 2024 la mise à 4 voies du tronçon Watermael-Bakenbos pour 123 millions, des améliorations mineures dans les gares de La Hulpe, Genval, Rixensart et Profondsart pour 100 000€, une rénovation partielle de la gare d’Ottignies et une mise à 4 voies de la bifurcation vers LLN pour 1,6 million à court terme mais 30 millions à l’horizon 2024. Pour le reste, et donc la finalisation complète du RER, c’est le flou, aucune date n’est avancée. 558 millions ont déjà été investis sur la ligne 161. Les travaux en nécessitent encore 277. Le ministre propose d’investir 153 millions en huit ans. Mais quid du solde de 124 millions? La finalisation complète, c’est pour quand?»

Le cdH se demande aussi pourquoi on privilégie une mise à quatre voies du tronçon Watermael-Bakenbos et non Watermael-La Hulpe. «Nous pensons que les travaux de mise à quatre voies programmés à l’horizon 2024 s’arrêteront à Bakenbos, pile sur la frontière linguistique, alors que l’assiette des voies 3 et 4 se poursuit pourtant au-delà de Bakenbos sur 1,5 km et jusqu’à proximité de La Hulpe.»

Pour le cdH, il y a derrière ça un impératif politique: dans l’accord de coopération entre État et Régions (plan pluriannuel d’investissements de la SNCB pour 2001 à 2013), «les négociateurs flamands avaient obtenu que le financement des parties flamandes du RER sur les lignes 124 et 161 soit extrait de la clé de répartition 60/40. Pour nous, il est inacceptable de s’enfermer dans une vision purement linguistique du dossier! Le risque est énorme que la partie wallonne du RER ne soit jamais réalisée!»

Le cdH propose un autre échéancier: mise à 4 voies du tronçon Ottignies-Genval, pose de la 3e voie sur le tronçon Genval-La Hulpe, réalisation de l’assiette pour la voie 4 du tronçon Genval-La Hulpe et mise à 4 voies de ce tronçon, et enfin mise à quatre voies du tronçon La Hulpe-Watermael. «Il faut aussi désigner des experts indépendants pour trouver des solutions pour réduire les délais, sortir de la clé 60/40 pour les travaux côté wallon – ou alors étendre la durée d’application de cette clé afin qu’elle porte sur 5 ans – et financer les travaux via un grand emprunt auprès de la Banque européenne d’investissements», juge Philippe Matthis.

Source : https://www.lavenir.net