Les échevins CDH Cédric du Monceau et Benoît Jacob se disent outrés par la légèreté avec laquelle la Province a proposé de lever un nouvel impôt sur les résidences secondaires, en ce inclus les kots d’étudiants fort nombreux dans leur ville.
Depuis, la Province a fait marche arrière mais les deux échevins se demandent « comment une décision politique aussi importante peut être proposée sans même en analyser son impact, ni interroger l’administration de la ville la plus concernée ». Et d’y voir une volonté à peine déguisée de mettre en difficulté Ottignies-LLN. « Nous sommes vraiment inquiets de la tournure prise depuis les dernières élections par la Province à l’égard de notre ville », s’exclame Cédric du Monceau.
« L’exécutif provincial MR-PS prend des mesures dont la seule visée est d’isoler notre ville. Nous sommes prêts à tendre la main pour une réelle concertation en n’oubliant pas que le rayonnement d’Ottignies-LLN dépasse de loin les frontières de la province… Elle rayonne comme cité universitaire et comme pôle culturel. Qu’est-ce qui a donc pris à la Province de s’attaquer à affaiblir le fragile équilibre des finances d’une ville dont près d’un tiers de la population est non domiciliée ? Quel service comptait apporter la Province pour prétendre à lever une telle taxe ? »
Cédric du Monceau est interloqué par la répétition de mesures anti-ottintoises. « Depuis cette nouvelle législature, le collège provincial a décidé de réduire significativement ses investissements dans le soutien à la culture et au développement du sport de haut niveau de notre ville. En particulier, l’engagement pris d’un soutien de 5 millions d’euros au centre sportif a été supprimé et la Province a retiré son engagement d’être à risque avec la commune à raison de 50-50 dans la rénovation et l’extension du théâtre Jean Vilar,… Bizarres décisions lorsqu’on voit que la Province a décidé d’investir 7 millions d’euros pour une piscine à Wavre. »
L’échevin ottinto-néolouvanis- te ne peut envisager qu’il s’agisse d’une « légèreté de la Province » : « On en déduira que c’est un nouveau coup politique pour tenter de freiner la dynamique de succès d’Ottignies-LLN. C’est déplorable car le politique en ces temps de crise identitaire et économico-sociale doit enthousiasmer et pas diviser. C’est dommage de galvauder ses atouts pour une province qui a énormément d’atouts près de Bruxelles. C’est pourquoi il faut abattre ces fausses murailles. Nous sommes prêts à nous investir dans une grande table ronde pour l’avenir du Brabant wallon ! »