Cédric du Monceau, l’échevin de l’Urbanisme, veut un temps mort pour y réfléchir
Puisqu’il est friand de citations, sa position sur ce projet pharaonique se résumerait à : “plus on se hâte, moins on avance”. Discret jusqu’à maintenant, le 1er échevin s’exprime pour la première foi sur l’extension de l’Esplanade.
Très franchement, c’est oui ou non pour cette extension ?
“ Très sincèrement, les deux. Oui, car l’extension aura lieu. À l’inverse, si on dit non, on empêche une dynamique d’investissements pour la ville, ce qui serait néfaste. La messe n’est pas dite, le permis d’urbanisme n’a pas encore été remis. Une position d’entre-deux nous permet d’être exigeants tant dans la majorité que dans l’opposition. »
C’est-à-dire ?
“D’un point de vue urbanistique, il y peut y avoir des aménagements. Veut-on des logements ? Klépierre, le promoteur nous répond que non. Or, regardez les Galeries de la Reine à Bruxelles, ce sont des galeries qui traversent les siècles grâce en partie aux logements. Autre point : les toits. Pourquoi ne pas y installer un potager ? Et quid de l’énergie ? Ce sont des questions encore en suspend !”
Et votre exigence sur les enseignes ?
“ Nous n’avons pas de pouvoir là-dessus.”
Mais vous restez vigilant !
“ Absolument. Et tout le monde me dit d’être très prudent sur ce dossier. J’ai également commandé une étude qui sera disponible dès janvier. Elle va me servir à prendre des positions sur cette extension mais aussi sur le commerce en général à Louvain-la-Neuve.”
Et après cette étude ?
“ Mon espérance, c’est que l’on se donne du temps. De la patience ! Primo pour le futur de ce centre commercial mais aussi de manière plus large, notamment avec les parkings ! Il faut voir cette extension dans son ensemble. Attendons de voir la concrétisation d’autres projets et puis de voir comment on peut connecter cette extension avec le reste. On a intérêt à stabiliser l’urbanisme de la ville en premier lieu.”
Vous y croyez encore ?
“ Ce projet arrive de toute manière trop tôt. Aujourd’hui, temporisons et sortons de ce débat idéologique sur un oui ou un non.”