Des possibilités de nouvelles voiries sont à l’étude pour soulager Ottignies et Court.
Traverser le centre-ville d’Ottignies est souvent très compliqué en heures de pointe. La faute à une avenue des Combattants (N237) prise d’assaut par des centaines d’automobilistes venant des différents quartiers d’Ottignies mais également de Court-Saint-Etienne, une ville qui connaît aussi pas mal d’embarras de circulation.
D’où l’idée qui germe, depuis quelques années déjà, dans l’esprit de certains de créer une nouvelle voirie qui permettrait de désengorger le centre d’Ottignies en renvoyant directement la circulation vers la E411 ou la N25. Ce qui permettrait d’également soulager le centre de Court-Saint-Etienne. « Nous sommes conscients que la vallée de la Dyle a une géographie contraignante, confie Cédric du Monceau, premier échevin d’Ottignies-LLN. Pour rejoindre l’E411 ou la N25, les habitants de Bousval, Court-Saint-Etienne et Ottignies sont contraints d’emprunter la N237. Idem pour les habitants des plateaux qui n’ont pas d’autre échappatoire, pour rejoindre l’E411, que d’emprunter l’avenue des Combattants. Or, avec l’augmentation de la population, on arrive à saturation. »
L’idée serait aujourd’hui de trouver une solution structurante en amont de Court-Saint-Etienne et en aval d’Ottignies. « Voire également au milieu d’Ottignies », précise Cédric du Monceau. Sont notamment envisagées : une route qui relierait la N275 depuis le virage de Limauges à la N25 à hauteur de l’échangeur de la rue Defalque; une autre qui prolongerait la N275 depuis le rond-point de Court – au croisement avec la N237 – jusqu’à la N25 à Beaurieux; ou encore une voirie qui relierait l’E411 depuis la N275 à hauteur de la rue des Bleuets, à Rixensart.
Autant de projets structurants qui permettraient de délester les centres-villes de Court et Ottignies d’un trafic de transit constitué de plusieurs milliers de véhicules par jour.
Des infrastructures qui dépendent surtout de la bonne volonté des édiles wallons. Mais la volonté de la ville d’Ottignies veut d’avoir son mot à dire. Mardi, le collège soumettra au conseil communal la proposition d’étendre la mission du centre de recherches pour l’action territoriale (Creat) – déjà actif pour concevoir le schéma directeur du centre d’Ottignies – pour mener une étude complémentaire sur les liaisons automobiles potentielles entre l’axe de la Vallée de la Dyle et la RN25. « Nous voulons avoir toutes les cartes en main pour pouvoir faire des propositions concrètes à la Région », confie Cédric du Monceau.
Reste à savoir quand de telles routes pourraient voir le jour. Et lorsque l’on voit la lenteur dans la concrétisation du contournement de Wavre, difficile à croire que ces nouvelles routes pourraient être rapidement créées. « La Région doit avoir les moyens de ses ambitions, insiste Cédric du Monceau. Elle ne peut pas demander au Brabant wallon d’augmenter son attractivité (NDLR : pour les entreprises notamment) aux dépens de la qualité de vie. On ne peut se contenter d’augmenter l’attractivité des gares sans améliorer la mobilité autour. C’est une question de priorité, sachant que tout investissement fait en Brabant wallon est bénéfique pour l’ensemble de la Wallonie. »