Des initiatives ont été prises, comme le « smart city lab » avec Proximus. Mais peut mieux faire, reconnaissent plusieurs élus de la commune.
Dans le temps, Louvain-la-Neuve était une cité-dortoir. Aujourd’hui, un tiers des emplois sont occupés par des gens qui y habitent. C’est une grande différence par rapport à une commune comme Waterloo« , explique avec satisfaction Cédric du Monceau, 1er échevin (CDH) de la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve (OLLN). Mais LLN est-elle pour autant une smart city, à savoir une ville intelligente ? « J’essaie de positionner la ville comme un pôle technologique, mais il est clair qu’il faudrait faire plus », répond Cédric du Monceau.
Philippe Delvaux, échevin du Numérique, va dans le même sens tout en pointant du doigt quelques initiatives, notamment le choix de Proximus de faire de LLN son « smart city lab ». « Proximus travaille avec la ville sur de nouvelles applications », explique-t-il. Trois projets ont été identifiés. Un : la mise en place d’un sonomètre pour mieux gérer le tapage nocturne. Deux : Proximus partage ses données pour mieux étudier les problèmes de mobilité. Trois : des capteurs ont été placés dans les bâtiments communaux et les écoles pour contrôler à distance la consommation d’énergie. L’échevin Ecolo a toutefois un « souci » avec cette initiative car la ville »n’a pas consulté la population au préalable. »
Autre initiative : une grande enquête va être lancée de mi-février à fin mars pour avoir l’opinion de la population sur la smart city. » Je suis convaincu que le numérique peut aider à faire des progrès dans la transition écologique. Prenons l’exemple des applications pour le covoiturage. »
D’un point de vue mobilité, OLLN met souvent en avant une meilleure mobilité que d’autres villes pour attirer les entreprises. Mais est-ce la réalité ? Le RER se fait attendre. La gare d’Ottignies et ses alentours ne donnent pas l’impression d’être dans une cité du futur. « C’est une catastrophe. Je plaide pour des investissements de la SNCB et du Tec. On se trouve sur un axe stratégique qui nous permet de bénéficier de Bruxelles », souligne Cédric du Monceau.
Le parking de dissuasion de 2 800 places, proche de la sortie 8a de l’E411 et financé par l’UCL et la Région wallonne, est un projet de grande envergure mais il est actuellement très souvent vide. Cette semaine, la Sofico (Société de financement complémentaire des infrastructures) a annoncé le lancement d’une première phase de travaux, qui permettra une connexion directe entre l’autoroute et ce parking. Les travaux devraient s’achever fin 2020.
Au vu de tous les travaux annoncés, les personnes qui travaillent à LLN appréhendent les années à venir. La commune sera-t-elle victime de son succès ?